Aller au contenu principal

5ème vague du baromètre « Usages » Hadopi

4 août 2014

Dans le cadre de sa mission générale d'observation, l'Hadopi conduit une à deux fois par an un baromètre standardisé pour évaluer le poids des pratiques et des perceptions des internautes en matière de biens culturels en ligne et renseigner les indicateurs de l'observation des usages fixés par le décret n° 2011-386 du 11 avril 2011.

La 5ème vague du Baromètre "Hadopi, usages de biens culturels sur Internet : pratiques et perception des internautes français" a été conduite du 5 au 19 mai 2014. Les précédentes vagues ont été conduites en décembre 2011, octobre 2012, mai 2013 et octobre 2013. La présentation de l'étude, en version courte ou complète fait figurer les écarts qui sont significatifs par rapport aux vagues précédentes.

Télécharger le rapport complet

Télécharger la synthèse

Une saisonnalité se dessine sur une base de tendances stables

Après une légère baisse enregistrée en octobre 2013, et déjà rencontrée en octobre 2012, le taux de consommateurs de produits culturels dématérialisés retrouve le niveau qu’il avait en mai 2013 (69% vs 67% en octobre 2013 et 71% en mai).

La musique (43%) demeure le produit culturel le plus consommé sur Internet. En baisse en octobre 2013, les vidéos (36%) et les logiciels (20%) retrouvent leur niveau de  consommation mesuré il y a un an. Les livres (20%) sont eux en progression pour la première fois depuis 2011. Pas d’évolution à noter pour les séries TV, les photos ou les jeux vidéo.

Consommation illicite

18% des internautes français ont déclaré avoir des pratiques illicites, exclusives ou mixtes, taux similaire à celui enregistré en mai 2013 (17%).
 
Au regard des sites consultés (en déclaratif), la consommation illicite concerne toujours surtout les vidéos/films (24%)  et les séries TV (26%). A titre de comparaison, le recours à des sites illicites est de 5%  pour la musique.

Sécurisation de son accès internet

84% des internautes français ont conscience de la nécessité de sécuriser son accès internet. Cette bonne  connaissance se retrouve dans la hausse du taux de connexion Wifi sécurisée, en augmentation par rapport à mai 2013 (72% vs. 66%).

Gratuité

La consommation gratuite prévaut toujours largement sur la consommation payante, et ce quel que soit le type de bien culturel concerné, et aussi bien chez les internautes ayant déclaré des usages illicites que ceux ayant dit avoir des usages licites exclusifs.  Cependant, si la musique, les photos et les séries TV sont les plus consommés de façon gratuite, les jeux vidéo et les livres donnent davantage lieu à un acte d’achat.

Perception, freins et motivation

Pour plus de la moitié des internautes français (55%), le respect des droits d’auteur est le principal avantage de l’offre légale. La sécurité, que ce soit du paiement où vis-à-vis des risques de virus arrive toujours en seconde position mais baisse légèrement depuis octobre 2013 (49% vs. 55%).

Près de la moitié des internautes français (47% vs. 53% des consommateurs ayant des usages licites), la conformité avec la loi est la première motivation à consommer de manière légale.  Pour les internautes ayant des usages illicites, le premier critère cité est l’aide aux jeunes artistes/ producteurs/ développeurs (40% en hausse de 6 points par rapport à octobre 2013), à égalité avec le respect des auteurs et des créateurs.

Lorsqu’on leur demande quels sont pour eux les freins à consommer des biens culturels de manière licite, les internautes ayant des usages illicites invoquent toujours en premier le prix trop élevé (70%), devant le manque d’attrait pour le contenu de l’offre (48%) à quasi égalité avec le poids des habitudes (47%).

Typologie

Les 5 types de populations identifiés en 2012 au regard de leurs pratiques de consommation de biens culturels dématérialisés demeurent distincts. Les numérivores semblent avoir un peu radicalisé leurs pratiques depuis octobre dernier.

  • Les ‘Numérivores’ demeurent le groupe de consommateurs le plus important (22% des internautes [vs 21% en octobre 2013 et 22% en mai 2013], soit 32% des consommateurs de biens culturels dématérialisés) : plus jeunes et plus technophiles que la moyenne, ce sont d’importants consommateurs de produits culturels qui déclarent davantage consommer illégalement qu’en octobre dernier, toujours par la force de l’habitude et l’attrait de la gratuité. Ils restent néanmoins intéressés par l’offre légale.
  • Les ‘Pragmatiques’ (20% des internautes [vs 20% en octobre et 21% en mai 2013], soit 29% des consommateurs) : Toujours assez basiques dans leur utilisation d’Internet, ils y consomment plus de logiciels que la moyenne et épisodiquement de la musique et des séries. Internautes peu dépensiers, ils cherchent avant tout à combler leurs faibles besoins de la manière la plus économe et la moins risquée possible.
  •  Les ‘Passionnés attentifs’, cible moins représentée dans la population depuis mai 2013 (17% des internautes [vs 17% en octobre et 20% en mai 2013], soit 25% des consommateurs) : importants consommateurs de produits culturels créatifs et ludiques, leur niveau de consommation licite n’a pas évolué depuis 2012.
  • Les ‘Culturels légaux’ (10% des internautes [8% en octobre et 8% en mai 2013], soit 15% des consommateurs) : plus âgés, ils consomment presque exclusivement des livres et ce quasi systématiquement de manière licite. Mais la part plus importante de consommation illicite, constatée en octobre dernier, semble se confirmer dans ce groupe.
  • Les non consommateurs (31% des internautes [vs 24 en octobre et 29% en mai 2013]) : rarement connectés, ils n’ont pas consommé de produits culturels lors des 12 derniers mois. N’étant pas consommateurs, ils ne se sentent pas concernés par le débat légal / illégal.

Cette étude, dont la réalisation a été confiée à l’institut IFOP, repose sur une large taille d’échantillon (1 511 internautes interrogés), une représentativité obtenue grâce à la méthode des quotas (sur sexe, âge, CSP, région d’habitation et fréquence de connexion à internet), et une vérification de la qualité des résultats (redressement léger, vérification statistique, etc.).

Tags :