Lancé en 2014, ce service permet aux consommateurs de signaler toute œuvre culturelle qu’ils souhaitent consommer légalement en ligne mais ne parviennent pas à trouver.
Au cours du dernier exercice, 349 nouveaux signalements ont été enregistrés, portant le total à 1 454 œuvres signalées depuis l’inauguration du service. Le secteur audiovisuel continue de représenter une très grande majorité des œuvres signalées par les internautes, à hauteur de 85 % pour cet exercice, dont 48 % pour les films et 36 % pour les œuvres télévisées.
Sur les 1 454 œuvres signalées, 32 % d’entre elles sont effectivement disponibles sur des services culturels recensés sur offrelegale.fr.
Toutefois, il est important de noter que cette disponibilité varie de manière importante selon la date de création de l’œuvre culturelle.
On constate que si les œuvres récentes sont plutôt disponibles – c’est le cas de 65 % de celles ayant moins de dix ans -, l’indisponibilité augmente fortement au-delà du seuil des vingt ans d’ancienneté : 74 % des œuvres indisponibles rentrent dans cette catégorie.
Or, plus de la moitié des œuvres recherchées par les internautes sont antérieures à 1997, signe qu’un important travail de numérisation reste à effectuer dans ce domaine.
De même, on observe que cette disponibilité s’accroit avec le caractère récent de l’œuvre. Ainsi 38 % des œuvres audiovisuelles de plus de vingt ans sont introuvables en DVD, contre seulement 28 % de celles produites au cours deux dernières décennies. Dans l’ensemble 65 % des œuvres signalées sont accessibles en format DVD / Blu-Ray, contre 32 % de disponibilité en VOD / SVOD. Cette différence symbolise l’importance pour les usagers de disposer d’un plus grand catalogue d’œuvres, en particulier sur les plateformes en ligne.
Enfin, le service de signalement des œuvres introuvable est également un moyen pour les internautes de connaître les raisons de l’indisponibilité des œuvres qu’ils souhaitent consulter. Les réponses apportées par les ayants droit permettent de répondre à ces interrogations. Parmi les principales raisons invoquées, il convient de citer – sans ordre d’importance - la chronologie des médias pour les œuvres cinématographiques, l’incapacité des producteurs à financer la numérisation d’une œuvre en VOD compte tenu du faible niveau de ventes ou locations envisagé et l’impossibilité de se mettre d’accord avec le titulaire des droits pour la numérisation d’une œuvre.