La part des internautes déclarant avoir des pratiques mixtes, à la fois licites et illicites, est en hausse de huit points (pour atteindre 23 % des internautes, les pratiques illicites mixtes et exclusives concernant au total 27 % des internautes de 15 ans et plus). Ce chiffre est toutefois à rapprocher de celui de la consommation culturelle dématérialisée globale, qui progresse également et concerne désormais près de quatre internautes sur cinq, 78 % des internautes déclarant avoir consommé des biens culturels dématérialisés sur les 12 derniers mois, contre 70 % en 2016.
Les prochains baromètres permettront de déterminer si cette augmentation est conjoncturelle (effet saisonnier, sorties attendues de films ou de séries, etc.) ou revêt un caractère plus durable.

Source : Arcom-Médiamétrie
La progression de la consommation illicite semble essentiellement reposer sur une plus grande consommation illicite des séries télévisées : 44 % des internautes en consommant en ligne y accèdent de manière illicite, contre 34 % au sein de la vague précédente et 31 % en janvier 2017 selon le baromètre de l’offre légale. En outre, la consultation de sites illicites de streaming pour le visionnage de séries progresse de neuf points en 2017. Il s’agira de vérifier si ces résultats correspondent à un effet saisonnier (récurrent au printemps ou lié à une sortie attendue par exemple) ou amorcent une tendance à plus long terme. Ces résultats traduisent par ailleurs une plus grande diversité des pratiques des consommateurs de séries : on peut imaginer que ceux-ci, abonnés à une offre de SVOD ou familiers des offres de VOD, sont tentés de recourir à des moyens illégaux, notamment le streaming, pour accéder aux séries indisponibles sur leurs offres habituelles.

Source : Arcom-Médiamétrie
La consommation illicite se fait le plus souvent sur des sites de streaming. Au global, 84 % des internautes ayant des usages illicites consommant au moins un bien culturel sur un site de streaming, et 15 % sur site mixte proposant streaming et téléchargement, contre 19 % pour les sites ne permettant que du téléchargement.
Cette tendance est particulièrement marquée dans la consommation du musique, où le streaming est cité en priorité à 90 % contre seulement 1 % et 5 % respectivement pour les sites mixtes et de téléchargement.

Source : Arcom-Médiamétrie
Les pratiques mixtes licites et illicites ont progressées chez la plupart des catégories d’internautes, y compris chez ceux qui avaient précédemment une pratique exclusivement légale. Les 15-24 ans restent ceux qui déclarent les plus forts taux de pratiques illicites (61 % contre 52 % en 2016), suivis des 25-39 ans (46 % contre 39 % en 2016) et des catégories socioprofessionnelles supérieures (42 % contre 34 % en 2016) ; on note également des augmentations importantes de ces pratiques chez les femmes - particulièrement consommatrices de séries - (37 % contre 25 % en 2016) et les 40 ans et plus (20 % contre 14 % en 2016).

Source : Arcom-Médiamétrie
L’ensemble des chiffres publiés par l'Arcom relatifs aux usages licites et illicites, permettant de renseigner les indicateurs prévus par le décret n°2011-386 du 11 avril 2011 et de mesurer l’évolution des usages de biens culturels dématérialisés ainsi que les freins et motivations à ces pratiques sont disponibles.