L’Hadopi mène des actions auprès de différents publics, comprenant à la fois le jeune public et la communauté éducative, les entrepreneurs, mais aussi les professionnels dans le cadre de la réponse graduée.
L’article L.312-6 du code de l’éducation dispose que « les élèves reçoivent une information sur les dangers du téléchargement et de la mise à disposition illicites d’œuvres ou d’objets protégés par un droit d’auteur ou un droit voisin pour la création artistique ».
La volonté de pédagogie de la Haute Autorité se concrétise depuis 2012 par la réalisation d’ateliers d’information et de sensibilisation destinés au jeune public et à la communauté éducative. Ces ateliers visent à informer élèves et enseignants sur les grands principes du droit d’auteur, à encourager les usages responsables sur Internet, à sensibiliser à la richesse culturelle en ligne et à initier les élèves, alors mis en situation de créateurs, à la création numérique.
Une cinquantaine d’ateliers ont pu être conduits, qui ont mobilisé plus de 5 000 élèves. Ces ateliers de deux heures ont reçu un très bon accueil de la communauté éducative, qui a clairement manifesté son attente d’accompagnement dans ce domaine.
A l’issue de cette phase exploratoire, l’Hadopi a décidé de généraliser cette démarche :
- par la conception de modules pédagogiques dématérialisés à destination des élèves, des enseignants et des formateurs. Un comité de pilotage a été mis en place pour suivre ce projet. Il réunit des représentants de l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF) et des associations e-Enfance et Génération Numérique, ainsi qu’un enseignant. La CNIL s’associe à ce projet et l’un de ses agents est aussi membre du comité de pilotage ;
- par le recours à des intervenants spécialisés pouvant se déployer dans toutes les académies. Une équipe dédiée a d’ores et déjà été retenue.
Ainsi, en complément des ateliers et projets pédagogiques que l’Hadopi conduit directement en classe, elle proposera aux enseignants du primaire et du secondaire des supports pédagogiques abordant différentes thématiques autour des enjeux du numérique et du droit d’auteur en particulier.
Conçus en collaboration avec des professionnels de l’éducation, ces ressources se présenteront sous forme de modules pédagogiques. Simples d’accès, ces modules seront disponibles en ligne sur les sites de l’Hadopi et de ses partenaires. Ces modules pourront être réutilisés et adaptés librement en classe par l’enseignant, selon ses besoins spécifiques.
L’Hadopi organise par ailleurs des concours créatifs, des jeux ou encore des supports de formations, souvent en partenariat avec des établissements culturels tels que les musées de Metz, la Gaîté Lyrique, le Festival d’Avignon, le Forum des Images, la Société civile des auteurs multimedia (Scam), l’Observatoire du livre et de l’écrit de la Région Ile-de-France (Le MOTif) ainsi que des collectivités publiques ou encore des établissements scolaires (lycées et collèges).
Depuis sa création, l’institution a toujours veillé à participer et à soutenir des projets de sensibilisation et d’encouragement à la création qui lui étaient soumis (Kidexpo, Ping Awards, Prix lycéen du cinéma, Forum du Crous, CréArt’up).
Ces actions à destination des entrepreneurs culturels s’inscrivent en cohérence avec les travaux et ateliers de sensibilisation, mais aussi dans le prolongement des travaux de membres du Collège de l’Hadopi tels que Jacques Toubon ou Christian Phéline sur l’économie de la musique en ligne.
Ainsi, en organisant des ateliers et tables rondes à destination des entrepreneurs culturels ou des créateurs, la Haute Autorité continue de prendre part aux débats sur le partage de la valeur et les enjeux liés aux équilibres économiques des différentes filières à l’ère numérique. Plusieurs événements emblématiques annuels tel que le forum « Entreprendre dans la culture » , le Marché international du disque et de l’édition musicale (MIDEM) ou le Marché des musiques actuelles (MaMA) ont pu être enrichi de données provenant des études de l’Hadopi. Par ailleurs, des partenariats ont également été noués avec des structures d’incubation telles que Créatis, le 104, Paris&CO, Creative Valley, mais aussi des associations telle que France Digitale ou des écoles d’ingénieurs comme l’Epitech.
Ces rencontres régulières sont l’occasion pour la Haute Autorité d’être au plus proche des interrogations des créateurs d’entreprises culturelles et de porter la parole de l’offre légale en connaissance de cause.